Le deuxième étage : la salle du Kaiser


Le deuxième étage : la salle du Kaiser

Cet espace est le seul du château qui ne respecte pas les principes de restauration rigoureux chers à Bodo Ebhardt : il s’agit ici non d’une restauration mais d’une création moderne, montrant un moyen âge un peu fantasmé…

Cela est induit par la fonction même de la pièce : nous sommes dans une salle de prestige et d’apparat, créée pour Guillaume II, l’empereur qui fait restaurer le château.

Or la pièce est plus haute de plafond que ce qu’elle était au Moyen-Âge, cela pour le prestige de l’empereur et également pour que le regard du visiteur puisse se porter sur la voûte. Il y découvre l’aigle qui y figure, symbole impérial germanique par excellence, et l’on comprend ainsi les raisons qui président à la restauration. Il s’agit de montrer que le château et l’Alsace font partie intégrante de l’Empire et que leur histoire est germanique.

De très belles peintures de Leo Schnug, peintre alsacien réputé du début du 20e siècle, ornent également les murs.

L’artiste reprend ici des thématiques du Moyen Âge idéalisé (et un peu résumé) : d’un côté la guerre et de l’autre le tournoi avec ces belles dames tremblant pour leur champion ! La chasse est également évoquée sur le lustre central qui montre saint Hubert patron des chasseurs, entouré des animaux de la forêt.

Vous pourrez également observer les boiseries représentant des personnages historiques qui sont liés de près ou de loin à Guillaume II, façon là encore de se légitimer. L’empereur se veut l’héritier des plus puissantes familles de l’empire

L’empereur n’est pas représenté physiquement, mais l’on peut voir son monogramme (WII, Wilhelm II, Guillaume II en allemand) à la cime des petits chênes visible des deux côtes de la pièce tout le long de la voûte, comme sur le poêle en céramique.

Un petit clin d’œil encore : Esmond, le teckel de l’empereur, figure lui aussi au tableau !

  • La salle du Kaiser est une salle de prestige et d’apparat, créée pour Guillaume II, l’empereur qui fait restaurer le château au début du 20e siècle.

© Siméon Levaillant